vendredi 17 juillet 2009

Le bac, bravo .. mais ou va t on ?


86,4% c'est extraordinaire, historique même, la baccalauréat est une bien belle institution.

Elle forme, les cerveaux de nos jeunes, comme, elle à peut être formé le votre.

Génial, en 15 ans on est passé de d'environ 62 % à 86%.

Alors peut etre que le système éducatif a sacrement progressé, que les gamins sont sacrement forts, ou qu on était des abrutis..

Le ministre de l'éducation, trouve cela "satisfaisant" ..., je crois qu'on a un problème pour ma part. Je n'ai certainement pas assez mangé de poissons,, certe, mais attention, quel est l'interet d'un diplome qui n'a pas de valeur.

Plus compliqué, que vont faire les petits gars qui vont decouvrir la Fac, et autres BTS.

Je ne parle pas des doués, je ne l'étais guère et je m en suis sorti approximativement, mais des "tout juste", des bacheliers de la galère. Ceux qui n'ont rien compris du programme, et même si le programme n'a pas de valeur, n'ont pas developpé, l'esprit "étudiant" ... Ceux qui ont déjà vécu "mission impossible" pour cet examen.

Autre chose,étonnante comment arrive t on a ce pourcentage, alors qu'il y a 10% d'illetrisme en sixieme...

Il faut m'expliquer le but, de l'Etat de faire d'un diplome symbolique, un vulgaire papier sans interet ?


Nous savons très bien que les études ne poussent pas nécessairement, à la reflexion. C'est une démarche qui se doit d'être personnel.


Nous savons qu'il est nécessaire de s'adapter à ce que nous sommes. Le Bac, ne repond pas à toutes les logiques intellectuelles, de chacun d'entre nous.


Il faut tenter de pousser les jeunes, à faire des études, mais pas necessairement, le cursus standard, mais leur faire découvrir, d'autres voies qui pourraient leur plaire.

Aujourd'hui quelqu'un qui aura un bep aura une réelle base concrete, et pourra continuer ses études s'il le souhaite.


Il est important de mettre en valeur l'individu, avec ses qualités, et ses capacités, plutôt qu'un bout de papier qui n'a pour personne dans le monde professionnel, d'intêret.


N'hésitez pas à faire passer, vos expériences aux jeunes, qui parfois sont perdus, dans le milieu scolaire, c'est la force vive du pays, dans les années à venir.


Prenez soin de vous.


Hocine et Pank

6 commentaires:

Anonyme a dit…

Euuuh...salut, Pank, t'es allé récemment sur la site de l'ANPE? Ben, si t'y vas tu remarqueras que les bac gé, +2, +3,+4 , les CAP et les BEP (qui disparaissent pour laisser la place aux bac professionnels d'ailleurs) sont exigés selon le niveau de technicité et de maîtrise intellectuelle ou manuelle attendus par les employeurs. Parfois, certaines entreprises proposent des formations en interne (c'est le cas, notamment, dans certaines branches de l'artisanat, de l'agriculture, pour serveur ou technicien de surface)mais ce qui domine c'est la demande d'un diplôme quel qu'il soit selon le poste visé.
En fait, ce qu'il faut savoir c'est que ces 86.4% de réussite au bac représentent la portion de jeunes qui a tenu le coup jusque là. Parce que tu peux être sûr que les élèves qui ne sont pas aptent à répondre aux demandes de l'enseignement général sont orienté vers une autre voie fin 3ème voire fin 4ème et fin 2de en cas d'échec au lycée.
Et ce n'est pas le bac qui forme les cerveaux mais, entre autres, l'école en préparant justement les cerveaux à faire face à cette épreuve, ce test de passage qui doit être pris non pas comme un bout de papier sans valeur mais comme une clé pour ouvrir l'une des nombreuses portes de la "société moderne" dans laquelle nous évoluons.
Et concernant les 10% d'illetrisme en 6ème, on espère, tout de même, qu'entre la 5ème et la 3ème tout est mis en oeuvre pour le faire reculer (je pense à l'accompagnement éducatif, les ateliers lectures, la pédagogie différenciée, etc...) et puis c'est aussi parmi ce pourcentage d'élèves considéré en échec scolaire qu'on trouve les futurs non bacheliers ;) parce que l'enfant étant ce qu'il est, l'humain étant ce qu'il est et la vie étant ce qu'elle est, si un élève ne développe pas d'intérêt pour le savoir théorique...à l'impossible nulle n'est tenu.

Ano :P

Pank a dit…

La problématique, c'est que le système educatif que nous avons mis en place et par concéquent le monde proféssionnel, n'est pas interconnecté, avoir ou rechercher un bac +4, d'histoire, de géo, de socio ou autres, pour repondre à une annonce d'assistante de direction pose des questions de font sur l'adaptation, de l'education au monde pro.
La demande d'un bout de papier sans réalité terrain, comme le bac est une hérésie, et le système va devoir changer, et c'est d'ailleurs pour cela que nous sommes en manque de pro manuel, qui à cause d'une pensée de diplome "généraux" = boulot, ne s'oriente pas vers des boulots comme macon, plombier ou autres corps d'état.
Effectivement, c'est certain que les 86% sont des survivants, mais combien sont des survivants post bac ?
La bac une clef .. en ce cas c'est une porte ouverte, avec ou sans le bac il n'y a pas de différence, sauf pour le secteur publique qui font des concours à partir de ce niveau. Le reste comme tu le dis ce st des B2 et autres. D'où, un soucis d'organisation, pas assez de brevet pro, et de diplomes concrets.
Tu penses que dans les ZEP, le laps de temps entre 6e et 3e permets de les remettre sur pied ? Si on donnait des moyens aux profs et aux educateurs qui font un travail extraordinaire, je ne dis pas, mais la plupart font garde chiome, et n'éduquent pas mais surveillent, peut être ai je tort, et j'aimerais sincèrement...

Au plaisir Ano :^p

Pank

Anonyme a dit…

En fait, on ne peut pas faire mieux à l'heure actuelle que d'inciter les élèves de 3èmes à faire un stage en entreprise(depuis plusieurs années, c'est obligatoire) dans le domaine professionnel qui les intéresse de préférence; l'objectif étant si ce n'est d'interconnecter monde professionnel et monde éducatif au moins de sensibiliser les élèves à une certaine réalité de terrain et ses exigences.
Bien que les employeurs s'arrêtent à bac +2 en terme de niveau pour secrétaire de direction, je comprends l'idée. Néanmoins, ce qu'il faut savoir, c'est que pour toute profession nécessitant une maîtrise technique ou pratique, ce qui est demandé, c'est avant tout un diplôme clôturant une formation professionnelle (BEP, CAP, bac pro.). Après, si la réalité du marché du travail fait que des bac +4 postulent pour des postes qui ne leur sont pas forcément destinés c'est une problématique qui dépasse juste le cadre du système éducatif. Et s'il manque des professionnels manuels ce n'est pas à cause "d'une pensée de diplome "généraux" = boulot" parce que des élèves qui ne sont pas aptent ou qui ne veulent pas suivre un cursus théorique et général y'en a, mais plus simplement parce que les enfants ne veulent pas s'orienter vers "des boulots comme macon, plombier ou autres corps d'état" parce qu'ils savent que ce sont des métiers difficiles. Là, c'est davantage une problématique d'ordre sociologique qui apparaît: dans une société consumériste, adepte du moindre effort, du gain facile et du "Tout, tout de suite", quelle place a désormais le goût de l'effort et du travail?
Concernant la notion de "survivants post-bac", si certains étudiants abandonnent 1an , 2ans, 3 ans après le bac pour entrer sur le marché du travail avant la fin de leur cursus, c'est qu'à un moment donné, pour X raisons, ils n'ont pas répondus aux demandes du monde universitaire.
Concernant les moyens en ZEP, ils existent. C'est justement le principe de l'étiquette ZEP: donner plus de moyens aux établissements dont la population d'élèves répond aux critères. Après si les équipes éducatives et pédagogiques finissent par faire office de "surveillants" plutôt que d'éducateurs (bien que la réalité soit plus complexe), là encore c'est à un autre niveau qu'il faut placer le débat.

Ano :)

Pank a dit…

En ce qui concerne le collège je suis d'accord, ils tentent depuis des année, une legère insertion dans le monde pro.
Mais au Lycée, c'est tout de même très rapidement oublié, que se soit de la seconde à la terminal, ils ne mettent plus les pieds en entrprises, et même dans des filières techniques. Alors ou est l'interet de laisser 3ans des étudiants dans un circuit clos alors qu'ils ont voulu les "ouvrir" précédement?

La réalité du terrain, c'est simplement que des diplomes qui n'ont aucun sens, comme ceux obtenu, en lettre geo, socio voir meme psyco, ne permettent pas à 80% des etudiants d'avoir des boulots en rapport à leur etudes.
Ce n'est pas la faute des étudiants, mais des institutions qui font de la fac, un lieu de pensées abstraites, et totalement déconnecté du terrain.
Sur le point du gout de l'effort je te rejoins, cependant, on en mets pas en valeur les personnes qui s'y orientent, c'est en gros : tun'es pas apte a suivre l'ecole va faire un cap et un bep ... super pour l'estime de soi et de son futur travail. C est donc un facteur social, determinant à mes petits yeux.
Concernant les ZEP et les moyens, je ne sais pas, peut etre ont ls les moyens, mais pour quoi alors n'arrivent t ils pas donner gouts aux etudes ou mêmes aux mots ce qui eviteraient l'illetrisme ?

Bon vendredi Ano :p

Anonyme a dit…

...Ben, en fait, y'a une cession de stage en entreprise obligatoire en 2de aussi...et en réalité durant tout le cursus général (non spécialisé) tout est mis en oeuvre pour permettre aux jeunes d'envisager les perspectives qui s'offrent à eux en terme d'orientation. A la fin de la 2de, lorsqu'un élève est en échec, il lui est proposé une orientation à caractère professionnel. Puis à partir de la 1ére pour ceux qui continuent, l'élève doit se spécialiser en fonction de ses projets d'études mais cela reste de l'ordre de l'enseignement théorique. Après les véritables questions qui se posent sont: l'élève est-il motivé pour les études (pratiques ou théoriques, c'est à dire professionnelles ou générales)? a-t-il les capacités? a-t-il acquis les compétences? fait-il confiance aux interlocuteurs qu'il rencontre tout au long de sa scolarité? est-il épaulé dans sa famille? a-t-il une vision précise de ce qu'il veut faire? Va-t-il au devant de l'information en ce qui concerne les orientations possibles? etc...parce qu'il ne faut pas oublier que la scolarisation est obligatoire jusqu'à 16ans, passé cet âge des jeunes quittent le système scolaire pour plusieurs raisons, et si les parents n'y peuvent pas grand chose, les professionnels n'y peuvent pas plus. Tout en sachant qu'à un moment donné on espère que le jeune est en mesure de faire ses propres choix et de se responsabiliser. Et puis, faut pas se leurrer avant la massification et la démocratisation de l'enseignement public (c'est à dire avant 1975) les élèves issus d'un milieu socio-économique "défavorisé" étaient orientés d'office vers la voie professionnelle en apprentissage (sauf pour les plus brillants qui eux pouvaient envisager des études un peu plus longues) et les élèves issus d'un milieu "favorisé" étaient formés par des études longues et approfondies à grossir le rang des professionnels des métiers dits "d'élite" est-ce que c'était mieux? (je pense que ça se discute au niveau psycho-sociologique)En tous cas, il est normal, à mon sens, que lorsqu'un enfant démontre qu'il n'est pas adapté à des études longues, théoriques et générales qu'on lui propose autre chose plutôt que de le laisser dériver. D'autant que nous avons cette chance en France de pouvoir se former et d'apprendre tout au long de notre vie, connais-tu les GRETA?
Concernant la question de savoir pourquoi en ZEP on n'arrive pas davantage à donner le goût des mots, la réponse ne se trouve pas seulement dans le système éducatif; le cercle familial et l'importance qui est accordée à l'Ecole joue aussi un rôle, sans compter les histoires personnelles des élèves (immigration, maltraitance, négligence, pauvreté culturelle, pauvreté économique, analphabétisme des parents, etc...). Et pour finir sur une note positive, en ZEP le niveau n'est pas forcément plus bas qu'ailleurs et des actions sont menées en terme de création de pôles d'excellence (partenariat avec des écoles d'ingénieur, bourse au mérite, inscription en lycées dits "sélectifs"...).

C'est encore un peu long, pardon ;) et bon vendredi à toi aussi, Pank

Ano:)

je ne sais rien donc j'apprends a dit…

Concernant les ZEP, je ne serais pas aussi optimiste... Sur le terrain, ça n'a rien avoir avec ce qu'on en dit. Les moyens n'existent pas (ou alors dites moi où!), le materiel est souvent vieux et on y place les profs les moins compétents...
Y a mieux a faire pour motiver les élèves, je pense...
Pour avoir été en ZEP, je dirais que les jeunes ne peuvent etre motivés par une réalité (celle de l'école) qui ne correspond en rien avec la vie de tous les jours...